Fiches conseils
28 avr. 2023
Alimentation
Croquettes et aliments industriels : le vrai du faux
En lisant l’étiquette, je sais tout de l’aliment : FAUX
Rien, sur l’étiquette n’indique comment est fabriqué l’aliment, or les températures de cuisson sont primordiales pour obtenir des croquettes de qualité :
Les sources d’amidon doivent être très cuites.
Les protéines animales doivent être cuites à basse température, pas plus de 60°C.
Les graisses doivent être incorporées à froid, à l’intérieur des croquettes pour ne pas s’oxyder.
Or certaines recettes pas chères, sont préparées, façon « cocotte‐minute », en mélangeant tous les ingrédients, ce qui détruit fortement la valeur biologique des nutriments.
Seul votre vétérinaire peut vous garantir la qualité du process de fabrication des croquettes qu’il vous propose, car il s’en est informé auprès du fabricant.
Un bon taux de protéines garantit la qualité des croquettes : FAUX
Les céréales sont mauvaises pour les animaux : FAUX… mais…
Une appellation « sans céréales » est une garantie de qualité : FAUX
Cette appellation vise à duper le consommateur : il ne faut pas croire que l’appellation « sans céréales » signifie « sans amidon » (ou sucres complexes). En effet, la technologie de fabrication des croquettes nécessite de l’amidon, donc il y a forcément de l’amidon dans les croquettes.
Dans les croquettes « sans céréales », cet amidon est alors apporté par des pommes de terre, des patates douces, des légumineuses (pois, pois chiche…), du riz dans certains cas...
Aucun élément scientifique ne permet de dire que l’amidon de pomme de terre est meilleur pour le Chien que celui de blé ou de riz.
Les céréales ou autres sources d’amidon apportent l’énergie nécessaire à la ration, mais leur part doit être raisonnable.
En revanche, nos animaux ne digèrent pas les céréales si elles ne sont pas bien cuites, rien ne dit sur l'étiquette que l'amidon de pomme de terre ou de légumineuses soient suffisamment cuitent car leur temps de cuisson est plus long que le blé ou le riz, donc plus onéreux.
Aussi, les croquettes « sans céréales » peuvent contenir une part trop importante d’amidon si les pommes de terre sont incorporées en quantité trop importante.
Note : Il ne faut pas confondre « sans céréales » et « sans gluten ».
La mode du « sans gluten » humain, par réelle nécessité médicale pour les personnes atteintes de maladie caeliaque, ou par conviction alimentaire, tend à s’étendre à nos animaux de compagnie.
Seules de rares lignées de chien (essentiellement dans la race Setter) est atteinte d’intolérance vraie au gluten ; elle n’a pas été décrite chez le chat. Aucun élément scientifique ne permet de valider la nécessité d’un aliment sans gluten chez nos carnivores.
En fait, en terme d’incorporation de céréales, tout est question de prix : quand on prépare une assiette « steak frites » ou « steak pâtes », ce qui coûte cher, c’est le steak ! Les fabricants de croquettes ont tendance à augmenter la proportion des céréales ou des sources d’amidon, peu onéreuses, pour des raisons budgétaires.
Une appellation « sans céréales » n’est pas une garantie de qualité.
Les céréales induisent le diabète : FAUX
20 années d’études scientifiques ont montré que l’incorporation des céréales dans l’alimentation des carnivores domestiques (dans la mesure où leur part est raisonnable) n’induit pas de diabète.
En revanche, surtout chez le chat, le diabète est provoqué par l’obésité. Cette obésité est due au défaut de rationnement de la part des propriétaires : il ne faut pas croire qu’un animal se rationne tout seul avec des croquettes.
Il faut mesurer quotidiennement la quantité de croquettes distribuées sous peine de créer une obésité chez son animal.
La satiété (« je n’ai plus faim ») est atteinte :
- Par le volume de la ration : or, en croquettes, le volume est obtenu avec l’eau qui va être bue (à la manière des flocons de pomme de terre auxquels on ajoute de l’eau et du lait pour faire de la purée) : si on laisse le chien manger, il va se remplir l’estomac de croquettes, sans laisser la place pour l’eau.
- Par la quantité de protéines ingérées : ce sont les protéines qui véhiculent le message de la satiété au cerveau ;les croquettes pauvres en protéines indiqueront moins vite au cerveau qu’il faut s’arrêter de manger.
Donc il faut mesurer tous les jours la quantité de croquettes à donner à son animal, à répartir en 2 repas chez le chien adulte et en plusieurs petits repas chez le chat stérilisé.
Les cendres c’est mauvais : FAUX… mais…
Les croquettes BIO c’est bien : OUI bien sûr… mais…
Comment bien choisir ?
En terme de croquettes, comme dans beaucoup de domaines, tout est question de prix :
- Les protéines animales coûtent chères mais sont indispensables à nos carnivores domestiques.- Les acides gras essentiels sont coûteux, surtout les omega 3, mais ils sont nécessaires à la bonne santé.- Les minéraux et les oligoéléments sont également incontournables et augmentent le prix des rations.
=> Une croquette pas chère aura nécessairement peu de protéines animales et peu d’éléments nutritionnels de qualité, de sorte que parfois, quand on examine les compositions on en vient presque à penser qu’elles sont presque trop chères pour ce qu’elles proposent !